Un argot pas réglo

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Une mode envahit les images, les chansons et les phrases diffusées sur la toile. Les gens utilisant Pinterest, Twitter, Instagram, et d’autres applications de photos l’auront déjà pointée du doigt. On peut lire une phrase choc , avec le mot « bitch « à l’appui. Prenez en exemple : Bitch I’m fabulous, New York City Bitch. Cette utilisation du mot « bitch », littéralement « trainée » (pour être polie) en anglais n’est pas le seul mot vulgaire qui est rentré dans le langage jeune populaire, mais aussi le mot « nigga » (« nigger », nègre en français), par exemple.

Si vous écoutez les stars montantes de la chanson américaine, comme la sulfureuse (mais plus toute jeune) Britney Spears, vous l’entendrez entonnez fièrement au début de sa chanson « it’s Britney bitch« . Evidemment, elle ne parle pas d’elle, mais d’une belle inconnue en face d’elle qui lui ferait de l’ombre. Les jeunes et moins jeunes écoutent ces paroles, certains comprennent et passent dessus comme une plume.

Si ces chanteurs peuvent « déclamer » ces mots, c’est qu’ils n’ont pas été censurés par leur maison de disque, leur producteur, et donc que ce mot est devenu « acceptable » à entendre. Peut-être suis-je un peu vieille école, mais pour moi, je prends ces mots « bitch » et « nigga » à leur racine, et ne comprends pas qu’on puisse permettre un laxisme pareil. Le rapeur Snoog Dogg (rebaptisé fraichement Snoop Lion), lance des « nigga » à tout va. Le mot « Nègre », même s’il semble moins connoté en anglais (pure illusion), me fait encore penser  à la ségrégation raciale et à l’histoire terrible que ces deux mots trainent derrière eux.

Les gens « pour » ce langage parleront de la liberté d’expression, qu’il ne faut pas rester croché dans le passé. Mais les sensibilités durent au delà du temps, dans le propre de chaque culture. Il y aura toujours des gens touchés par un de ces mots si connotés (racisme -ethnique, de classe-discrimination envers les femmes, etc). D’ailleurs, je pense que les gens qui publient ce genre d’images sur Internet se le permettent, car ils sont protégés par un écran, mais se refuseront à prononcer ce mot en public.

Enfin je l’espère.

Avril Lavigne, chanteuse Pop-Rock (les puristes me corrigeront) canadienne. L’exemple-type de la jolie poupée qui hurle contre les injustices, les mecs, les raz-de-bol de filles quoi. Pour moi, elle est l’exemple (mais en politiquement correct) du « Bitch « .

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I would say that I’m kind of « split » between open-minded and a more conservative way of thinking, saying : « We live in a « democratic » world, freedom of speech, etc. » But I think about some people and what they went trough and their reaction when they hear those words. So, I wouldn’t use it anymore personnaly (maybe publish a photo, but try to not say it). Pictures on Instagram, Pinterest with « bitches » make me laugh, when it’s funny, with a good idea behind, something really clever and not « hurting », but when those kinds of messages are to be mean (like girls between them), I can barely hear that.

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