Le soir dernier (3 février) se tenait LA grand-messe américaine: le Superbowl 47 (47e édition). Ce n’est pas un match de foot américain, ce n’est pas un concert, c’est n’est pas un spectacle, c’est un mélange de tous ces genres, un feu d’artifice, le rêve américain sur vos écrans, avec en bonus des paillettes, de la classe et de la puissance. Equipes en lice: Les Ravens de Baltimore (East Coast) et les San Francisco 49ers (West Coast).
Un show qui m’a tenu éveillée jusqu’à…pas d’heure. Au début du match, il était 17h30 à la Nouvelle Orléans. En Suisse, les hostilités ont débuté à minuit et des poussières. La nuit s’annonçait longue.
Le Mercedens-Benz Superdôme
Ce match de footbal américain se déroule dans un énorme stade, qui peut acqueillir jusqu’à 79’000 personnes. Pour continuer dans les gros chiffres, un commentateur sur TSR2 a expliqué que le terrain et les gradins étaient balayés par une soixantaine de caméras. De quoi filmer ce show sous toutes les coutures et demander gros pour les droits de rediffusion à l’international.
It’s about money and glamour…
Beaucoup de gens se sont demandés pourquoi ce match suscitait autant de ferveur. Il y a plusieurs raisons, dont les fameuses publicités (commercials) diffusés entre les différents quarts de jeu. Des entreprises placent des millions pour passer leur pub au Superbowl et donc à l’écran. Le million investit dans 30 secondes de réclame vaut carrément la peine, car l’audimat est énorme.
Mais il y a aussi LE concert, la star invitée que chacun attend avec euphorie. La pointure du jour se nommait Beyoncé. L’organisation avait misé sur la bonne star, car elle a amené des questions et de grandes attentes quant à sa prestation. Quelle chanson allait-elle interpréter? Quelle tenue porterait-elle sur scène? La chorégraphie serait-elle bien effectuée, après sa pause maternité?
L’ex-leader des Destiny’s Child a servi un énergique Crazy in love en entrée, le tube qui l’a rendue hyper-célèbre et qui marque le début de sa romance avec Jay-z, un rapeur US qu’on ne présente plus. Beyoncé a enchaîné avec les tubes Single Ladies, Soldier, accompagnée de Kelly Rowland et Michelle Williams, ses accolytes de Destiny’s Child. Une chorégraphie milimétrée, une fougue à couper le souffle, un enthousiasme communicatif. C’est simple, Beyoncé mérite amplement le succès dont elle est couronnée dans l’entier de sa carrière et le dimanche soir au Superbowl.
…and sport of course!
Touchdown, quarterback, yard…sacré charabia sportif. Cette partie devrait être écrit par un mec, car les règles du football américain sont encore de l’algèbre pour moi. Ce que je peux vous apprendre avec certitude, c’est reconnaître le quarterback. Dans la mêlée de casques et des brutes épaisses, il y a le plus malin de l’équipe, qui fonce comme un lapin, une gazelle, qui court, vole, va et nous venge, jusque de l’autre côté du terrain (zone colorée bleue ou rouge, selon la couleur de l’équipe concernée). Je vous prie de vous référer à un garçon ou à une fille calée en football américain pour demander combien d’yards il faut traverser pour marquer x points et pourquoi on donne des pénalités à un tel moment, alors qu’en gros ils se tapent dessus tout le long !
Et la lumière fut…ou pas.
Une fête, ça ne se fait jamais sans une surprise. Et celle-là, personne ne l’attendait. Soudain, les caméras se braquent en direction du sommet du stade. La moitié de la totalité des projecteurs s’éteint les uns après les autres. Le rêve américain pâli. On apperçoit les joueurs s’asseoir sur la pelouse, déboussolés. Les coachs, les arbitres se concertent pour décider de la suite. Les téléspectateurs helvétiques se battent pour ne pas s’endormir, les journalistes de la TSR se battent pour rester pertinents (et c’est là que ça devient drôle!). La lumière ne devait pas être un obstacle, car reporter le match aurait été une catastrophe à plusieurs millions de dollars.
Twitter s’est bien amusé de cet incident avec le sujet tendance qui s’intitulait : #lightsout (lumière éteinte). C’est vrai quoi, c’est Beyoncé qui a pris toute l’énergie du stade, envoyez lui la facture, elle a les moyens.
La partie a repris, et moi je me suis endormie.
Ah oui, j’oubliais… ce sont les Ravens qui ont gagné ! Et ils ne l’ont pas volé.

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