J’ai mal à ma jungle 

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A la fin de mes études, j’ai eu la chance d’éviter la case chômage et débuter un stage dans l’administration valaisanne. Finies les vacances et les horaires à la cool, et finies…mes espérances sur la consommation du papier. A l’Etat, si on ne fait pas chauffer la carte bleue, c’est bien l’imprimante que l’on fait s’activer. Prenez l’écriture d’une simple lettre. On rédige un premier jet. Cet essai est imprimé et adressé au supérieur pour corrections. Il est très rare qu’une lettre soit parfaite à la première impression (sauf si vous êtes un Victor Hugo de la plume administrative et dans ce cas, je souhaiterais vous rencontrer…). S’ensuit donc l’impression de 3, 4 essais jusqu’à ce que votre composition soit validée par votre supérieur direct, puis par le tout grand chef (ce qui demandera bien sûr quelques allers retours supplémentaires coûtant encore des arbres). Vous avez enfin fait validé votre lettre ? Fort bien…eh bien photocopiez maintenant. S’il est légitime de vouloir garder une trace de ses écrits, ne pouvons nous pas simplement les garder dans un ordinateur/ serveur ? (les techniciens ont peut-être une réponse).

Face à cette orgie de papiers, une astuce est possible, le recto – verso, qui limite la casse. Enfin c’est sans compter sur des dinosaures récalcitrants prônant encore le simple recto…j’ai mal à mon Amazonie.

J’imagine que la sensibilisation à l’écologie  est aussi une question de génération. Les gestes pour sauvegarder la nature sont maintenant communiqués dans la société: trier les déchets, séparer papiers et cartons, composter, limiter l’usage de feuilles (encore trop peu, surtout de ce que jai vu dans les écoles). Car oui, il n’y a pas que le papier que l’on gaspille…

Que faire d’autre utile? Au niveau informatique, certaines signatures électroniques encouragent à respecter l’environnement et de ne pas imprimer les emails tout azimut. L’ipad et autres tablettes sont de formidables instruments pour épargner du papier et endiguer, à petite échelle, la déforestation des forêts.

Cet esprit d’économie devrait être ainsi adopté d’abord à l’échelle de l’Etat (qui recycle certes, mais imprime encore trop selon moi), mais aussi dans les entreprises et les foyers. Le numérique peut aider dans une certaine mesure, mais connait ses propres limites, sachant que le Web consomme beaucoup d’énergie…

Je n’ai pas quitté mon poste (ou serai peut-être remerciée après la publication de ce billet) et je continue néanmoins à imprimer beaucoup de papiers, en serrant les dents…

PS: Malgré ce billet, sachez que je garde toujours de l’affection pour tous les dinosaures imprimant en verso…mais un peu d’évolution n’a jamais tué personne (Ah sauf les dinosaures…).

Salutations cordiales et eco-friendly,

Sïana Tréma.

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