Lalaland: quand le rêve danse avec la réalité 

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Si vous souhaitez garder la surprise intacte du film avant de le voir, lisez ce post dans un deuxième temps.

Une colline et des studios de cinéma

Prenez un Ryan Gosling, dieu vivant du cinéma actuel, faites-le danser avec Emma Stone, une rousse magnifique aux yeux immenses, sur les collines d’Hollywood. Ce couple magique a tellement brillé dans le film-événement Lalaland, qu’il a raflé 4 Oscars en 2017, notamment ceux de la meilleure actrice et du meilleur acteur dans une comédie musicale. Embarquement immédiat pour Hollywood, accrochez vos ceintures!

La tête dans les étoiles

Rappelons donc que Lalaland est avant tout une comédie musicale. Mia, timide serveuse dans un café, tente de percer dans le monde du cinéma. Seb, pianiste prodige de jazz sans emploi, à la fois rêveur et blasé, rêve de monter sa propre salle de concert. Ces deux-là se rencontrent dans une soirée mondaine, et là c’est le coup de foudre. Le couple magnifique danse, chante parfois sur les hauts de Los Angeles, parfois au milieu du cosmos…Ces moments hors du temps, délicieux pour moi, agaçants pour d’autres, renvoient au titre même du film, « Lalaland ». Wikipédia en donne une définition intéressante: « souvent une référence à Los Angeles et particulièrement à Hollywood, c’est aussi une expression désignant ce qui est déconnecté de la réalité (…). » Si le début du film ressemble à un conte de fée et les acteurs flottent dans l’air, les personnages devront vite redescendre sur Terre et assumer leur destin rêvé.

Réaliser son rêve…

Car si le film affiche un côté mielleux assumé, la mièvrerie ne dure qu’un temps (même au pays de Walt Disney) ! En effet, des obstacles se dressent sur le chemin de la gloire: difficulté à décrocher un rôle d’actrice, l’utopie de monter une salle de spectacle sans un sou en poche…Lorsque enfin des opportunités se présentent à nos héros, déchirés entre la passion de leur métier et la passion pour l’amour, il leur faudra faire un choix. Ce choix n’ira pas toujours dans le sens d’un happy end…Petit cadeau du réalisateur néanmoins, car nous pouvons assister à deux types de fin, la « réaliste » et la « romantique » (je pencherais pour la deuxième, étant fleur bleue sur les bords).

Une musique entêtante

Un point qui mettra d’accord tout le monde est la Bande Originale, un fond de jazz adapté au cinéma, entêtant. Passages parfois joyeux, parfois mélancoliques (voire dramatiques), j’ai été prise aux tripes, au point de battre la mesure avec ma main et mon pied! Hollywood, engagez-moi comme cheffe d’orchestre, j’ai le rythme dans la peau (je peux me contenter de jouer au triangle aussi) ! Un moment particulier de grande émotion est la dernière audition de Mia, où elle chante tout en nostalgie un récit de son enfance. C’est sûr que je l’aurai engagée dans mon film!

Trop gourmands

Une anecdote sur le casting raconte qu’Emma Watson (Hermione dans Harry Potter) et Miles Teller (les 4 Fantastiques) avaient été pressentis pour les rôles principaux. Pour un caprice de 2 ou 3 millions, ils ont refusé les rôles (chacun ses dilemmes, me direz-vous).  Vu le succès retentissant de cette comédie, ils s’en mordront les doigts encore longtemps.

A voir et revoir, à vous de voir

Ravie d’avoir découvert cette pépite une fois, je suis repartie pour un tour. A la fois pour revivre les bouleversements de la première fois (et revoir Ryan Gosling, vous l’avez deviné). J’étais intéressée de connaitre diverses opinions sur la chute. Doit-on choisir un amour de raison et stable ou un amour passionné et tumultueux? Et si des enfants sont impliqués? Penser d’abord à soi ou à son prochain? Le spectateur, comme Mia et Seb, se retrouve à des carrefours de la vie, où parfois un simple téléphone peut tout faire basculer, pour le meilleur comme pour le pire…

Littérairement vôtre,

Sïana Tréma

PS : Si vous me croisez dans la rue, écouteurs sur les oreilles et que je ne vous vois pas, c’est que je suis probablement dans les nuages en train de danser avec Ryan Gosling!

Chansons coup de cœur de la BO: 

  • « Someone in the crowd »
  •  « A lovely night »
  • « City of stars »
  • « Audition (The fools who dream) »

2 réponses à « Lalaland: quand le rêve danse avec la réalité  »

  1. Avatar de Stéphane Wicky

    Coucou ! Je suis aussi tombé sous le charme de ce film, que j’étais allé voir à reculons. Et j’en suis sorti aussi à reculons, j’aurais voulu y rester! Mais je ne suis pas d’accord avec ton point de vue des deux fins alternatives, que l’on peut attraper selon ses goûts. Je pense que c’est bien plus dramatique que ça : le temps d’un morceau de piano au Seb’s, l’héroïne fait dans sa tête tout ce que sa vie aurait pu être si les choses s’étaient mieux passées, si les petits obstacles avaient été gommés, si tous deux avaient plus osé. C’est plutôt dramatique, lorsque le morceau de piano se termine, elle retrouve la réalité implacable de sa situation, de ses choix, sa vie de famille plutôt sage en dehors de toute folie. Pas si à l’eau de rose que ça ! On sent tous les regrets, c’est assez émouvant et rajoute de la profondeur au film.
    (autrement, ça va?)

    1. Avatar de Anaïs Zufferey

      J’ai dis « deux choix de fin », car on voit un espèce de flash où Mia a un enfant avec Seb, sur le comment cela se serait passé dans « l’idéal ». Et pour moi, le regard et le sourire de la fin laisserait envisager une suite autre. C’est presque sûre qu’elle reste avec l’autre, mais la romantique que je suis veut croire au retour passionnel. Voilà 🙂

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