J’ai la chance de vivre dans une maison située dans un petit village valaisan, avec un petit banc devant (ça fait beaucoup de « petits » dans une phrase, je sais). L’utilité première de ce banc est d’accueillir ma grand-mère paternelle, qui profite des généreux rayons du soleil de Sierre (« la ville du soleil » comme les sierrois se targuent de le rappeler). Je ne m’asseyais que rarement, mais ce dimanche 12 février 2017 ce miracle se produisit. Les conditions s’y prêtaient: ciel dégagé, soleil chauffant délicieusement la façade de la maison, un silence d’église dans mon village (normal le jour du Seigneur), bref l’idéal pour un « turbo repos ». Je n’étais pas seule néanmoins à profiter de ce moment béni. En effet, le chat des voisins, prénommé Busi, s’était déjà installé en primeur. Ce nom me fait penser à l’adjectif « busy », qui signifie en anglais pressé, occupé. Définition rigolote pour un animal occupant le plus clair de son temps à manger, chasser pour le plaisir et dormir. Mais « Busi » signifierait simplement « chat » en haut -valaisan…un chat prénommé chat en somme.
La boule se tenait en renard (en chien de fusil?) dans notre talus. Un talus nu, terreux, loin d’être aussi moelleux qu’un transat de SPA à Gstaad. Mais le félin n’en avait cure, dormant paisiblement, retenu par le seul tuyau d’arrosage du goutte à goutte de nos fleurs. Je l’admirais, ce petit modèle de yogi poilu, son ronronnement étant le seul bruit brisant le paisible silence.
J’avais laissé mon natel ainsi que mon chien chasseur de minets à la maison, permettant ainsi une déconnexion totale des ondes et de garder le chat auprès de moi sans qu’il ne prenne la poudre d’escampette….Bref un petit moment de grâce avec un chat. Et Dieu sait si ce silence, ce moment suspendu hors du temps, fait du bien !
Littérairement vôtre,
Sïana Tréma.

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