Kaliméra chers amis et bienvenue pour cette visite guidée en Crète ! Ce ne sera qu’un court aperçu…Avec cinq petits jours à disposition, nous avons dû choisir nos chevaux de bataille (de Troie).
Camp de base : Malia
Nous avons séjourné à l’hôtel Kernos Beach dans la petite ville de Malia, à 30 km de la capitale Heraklion (25 mn. en voiture). Les plages sont belles, propres et la mer est chaude. A fin septembre, le pic de la haute saison est passé. Les commerçants, toujours heureux d’échanger avec nous, nous ont expliqué que la saison haute commence en avril, jusqu’en août. Ensuite, la fréquentation baisse jusqu’en octobre. En hiver, la plupart des hôtels et magasins sont fermés.
Héraklion (Iraklio **)
La visite du musée archéologique permet de comprendre l’histoire de l’île, de l’époque minoenne (de 2700 à 1200 av. JC) à l’époque romaine. Si vous êtes consciencieux comme moi, vous lirez les panneaux religieusement. Mais comme dans ces musées assez anciens, au bout de la centième jarre (tipois) et millième pièce de monnaie, on attrape le tournis. Néanmoins, cette visite est une bonne entrée en matière avant de visiter le palais de Knossos.
Palais de Knossos (Cnossus **)
Pour s’y rendre, on sort de la ville d’Héraklion en direction plein sud (5 km de distance). Nous sommes entrés avec notre billet combinant le musée d’archéo et le palais pour 20€/pers. Ce site majeur en Crète a été découvert par l’archéologue Sir Arthur J. Evans en 1900. L’Anglais ne fait pas dans la dentelle en le faisant restaurer, à l’aide de coffres en béton pour soutenir les murs et de gros coups de pinceau pour rafraichir les fresques. A sa décharge, si ces couleurs nous choquent aujourd’hui, il est attesté que les grecs peignaient effectivement leurs statues. Notre œil contemporain est faussé, car habitué à voir des statues délavées par le temps (voir la vidéo de l’archéologue Charlie Danger à ce sujet).
île de Spinalonga (***)
Pour accéder à cette île chargée d’histoire, on se rend au petit village de pêcheurs de Plaka. Comptez 10€/p. pour l’aller-retour, puis 8 €/p. pour entrer dans le site. L’île de Spinalonga a connu plusieurs occupants au fil des siècles. Elle a été colonisée par les Vénitiens autour de 1204, quand ils occupaient la Crète. Un fort fût édifié en 1579, mais endommagé pendant les guerres ottomanes opposant les Grecs aux Ottomans (anciens turcs). En 1903, l’île est réhabilitée en léproserie. Ainsi, des personnes atteintes de la lèpre ont été acheminées par bateau, désinfectées et placées dans des petites maisons. Ils finissaient leur vie dans des conditions précaires, coupés du reste du monde. C’est seulement en 1957 que la léproserie fût abandonnée suite à la découverte d’un traitement. Le tour de guet permet de voir les restes des habitations où les lépreux et médecins vivaient. Sur la promenade, on découvre une petite église orthodoxe, qui a supplanté une ancienne mosquée (une autre trace du passage des Ottomans). Bien que l’histoire des lieux soit chargée émotionnellement, les bâtiments ont été bien préservés, la vue est à couper le souffle (surtout si vous grimpez au sommet de l’île). Cette excursion est le coup de cœur de ce voyage. ***
Rethymnon (*)
Cette visite rappelle à quel point il faut se méfier de ce qu’on voit sur les cartes postales. On nous vend le calme, des rues désertes et un vieil homme qui se repose sous une glycine. En réalité la glycine est bien là, mais le vieil homme n’est pas vraiment tout seul. La partie portuaire avec sa lignée de bars touristiques est hideuse. Les touristes se suivent en procession jusqu’à l’entrée de la forteresse pour la visite (queue trop longue, nous avons renoncé). Découvrez le récit de notre dîner au chapitre « Où manger ». Les points intéressants à relever sont les témoignages de l’ère vénitienne de l’île, avec le port et son phare, d’anciennes colonnes et des palais à l’intérieure des charmantes ruelles. Il y a également un minaret qui atteste de la présence des Ottomans.
La conclusion
La Crète est une île magnifique, mais très longue. Deux semaines ou dix jours ne seraient pas de trop pour visiter l’essentiel. A refaire, on logerait soit à l’extrême est (découvrir une nature intacte et un cadre rural sur le plateau de Lassithi) ou ouest (pour les plus belles plages). Septembre reste une période idéale, en dehors des vacances scolaires et la température encore bonne (entre 22 et 29 degrés).
Pratique
Où manger
A Malia : Taverna Paradise: propriétaires adorables comme tout, verres de vin généreux et plats typiques savoureux. Moussaka et tagliatelles aux crevettes. Dans la vieille ville, la taverne Odas. Un coin qui a été épargné par la modernisation. On y mange bien et l’immense arbre rose sous lequel on mange est magnifique. A Heraklion: Amalia’s Kitchen. Dans un square à l’abri du flot des touristes, adresse typique. Veau avec riz au safran, poulet mariné avec potatoes. Spinalonga : Ta Kymata, à Plaka, terrasse donnant sur la mer et sur l’île de Spinalonga. Bons gambas, risotto aux moules. Rethymnon : restaurant Avli. On nous a toujours appris à fuir les restos vides, car il pourrait être mauvais. Là, l’absence de foule aurait dû nous indiquer que la mariée était trop belle. Au final, une addition salée dans un semi-gastro pour manger sur le pouce, comme si on s’était rendus à l’hôtel de Ville de Crissier juste pour admirer le lac Léman.
Rouler en Crète : accrochez vos ceintures
Même si les guides nous préviennent à l’avance de la conduite particulière des Crétois, cela surprend au début. A l’image d’une personne ivre, ils roulent allégrement entre ce qu’on appelle la bande d’arrêt d’urgence et la piste de droite. On les dépasse donc avec prudence par la gauche, sans se payer les voitures en face. Les scooters roulent sans casque, la police prend du bon temps, tout le monde est content.
Vocabulaire : Kaliméra veut dire bonjour en grec. Bonne soirée, Kalispera. Merci, Hephaistos.
Agence de voyage : Hotel Plan




















































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