Le millésime 2022 s’est terminé d’une belle manière. Le 24 décembre, j’ai demandé mon compagnon en mariage à la Table du Valrose à Rougemont (Vaud). Suite à sa réponse positive, nous avons partagé la bonne nouvelle à ma famille valaisanne. Le 26 décembre, nous avons pris la route pour Toulouse à la rencontre de la famille de Benjamin. Au programme, marathon de repas de Noël avec les traditionnelles fondues et raclonettes. Dans les verres qui tintaient, le vin valaisan côtoyait celui de Gaillac. Après avoir trinqué à l’amour et à la famille, Benjamin et moi avons pris la route pour Bordeaux.
Le long des quais, la Garonne
Avec deux jours à disposition, autant dire que nous sommes allés à l’essentiel. L’arrêt obligatoire était la Cité du vin. Située dans le nord de la ville, dans le quartier des bassins à flots, cette impressionnante bâtisse s’élance vers le ciel. Même les habitués de beaux musées prennent une leçon de scénographie. A l’entrée, chaque visiteur reçoit un smartphone qui permet d’entendre des explications, comme les témoignages de vignerons de la Nappa Valley en Californie, ou de la Barossa Valley en Australie. Un film sur écran géant présente l’éventail des vignobles du monde et l’on aperçoit les vignes du Lavaux. Sous des cloches, on nous présente des senteurs typiques du vin.
En fin de visite, les visiteurs sont invités à monter au 8ème étage pour déguster un cru de son choix. Nous avons jeté notre dévolu sur un Viognier Pays d’Oc et un Pessac Leognan blanc. De là-haut, on aperçoit le fleuve de la Garonne qui sillonne le long des quais et les impressionnants piliers du pont Chaban Delmas qui s’élancent vers le ciel. Pour le repas de la Saint-Sylvestre, nous avons mangé au restaurant Le Sept (7ème étage, voire 7ème ciel). Nous avons attaqué avec un tataki de bœuf pour madame et ceviche de poisson pour monsieur. En plat principal, du poisson sauvage, ris de veau accompagnés d’une déclinaison de choux fleurs. Le sommelier nous a fait goûter un Pinot Noir bordelais de 20 ans d’âge, qui rappelait le goût du Porto.
Le musée d’Aquitaine
Ce musée d’histoire retrace l’histoire de l’Aquitaine de la préhistoire à nos jours. A refaire, je m’épargnerai la partie poussiéreuse de la préhistoire aux romains, pour sauter directement dans le 18ème siècle. Cette partie thématise la question de l’esclavage, dont la ville assume d’y avoir contribué (et s’en repent) à travers son commerce fluvial. Bordeaux, comme les villes portuaires du Havre ou de Marseille, était un gros port de négoce avec les anciennes colonies. J’ai été absorbée par les anciennes cartes de navigateurs, la manière dont ils envisageaient la Terre peu explorée à l’époque. Egalement les registres de commerce écrits à la plume. Il faut compter entre 2 et 3 heures pour explorer ce cabinet de curiosités d’objets et de périodes.
A boire et à manger
Sur la terrasse du Café français, à côté de la cathédrale Saint-André, on écoute les papotages des Bordelais qui comparent les prix de l’immobilier à Bordeaux à ceux de Paris.
Le Ganache, situé à la rue Saint-Rémi, est un restaurant ouvert au début 2022. Il propose des viandes savoureuses comme la souris d’agneau ou l’entrecôte accompagnée de pommes de terre grenaille. Le Dahl au curry, malgré mon amour des mets épicés, m’a arraché la bouche. Le restaurant fait également office de chocolaterie et propose des desserts aux noms originaux comme « T’as le look coco ».
Veni vidi Vichy
Située idéalement au milieu de la France, elle était une escale intéressante entre Bordeaux et la Suisse. Cette ville est surtout célèbre pour avoir été « l’autre France », celle du Maréchal Pétain de juillet 1940 à août 1944. Son architecture variée attire les amateurs d’art. On découvre des bâtiments de style anglais, mais aussi Art Nouveau. Rappelons que la ville est aussi connue pour ses eaux thermales, ses pastilles à la menthe et ses motifs à carreau bleu clair (motif vichy). Son centre n’étant pas très grand, on en fait vite le tour.
En fin de journée, nous avons déambulé le long des rives de l’Allier. Cette promenade fait passer par la plage des Célestins, en traversant les parcs Kennedy et Napoléon III.

Réalisée par l’artiste Xavier Veilhan en 2005.
Pour aller plus loin
Cité du vin , Quai de Bacalan
Hôtel Eklo, « pas cher et écolo » comme il se plaît à le dire. Les chambres sont plutôt petites. Pour l’anecdote, nous avons eu droit, une nuit, à l’alerte incendie. Alors que je regardais Emily in Paris sur mon téléphone, j’ai dû mettre sur pause en entendant un bruit strident. Nuit mouvementée qui n’était qu’une fausse alerte !
Hôtel Kyriad, dans un bâtiment d’époque, chambre mansardée, lumineuse et spacieuse, très sympa.
Confiserie Moinet à Vichy, vend les traditionnels bonbons à la menthe



































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