Anaïs Zufferey

Après Adelaide, nous continuons au centre du pays, direction Alice Springs, où se dresse le mont Uluru, le mont sacré des aborigènes. Nous avons fait quelques stops entre deux.

Tout en parcourant l’Australie, j’apprends à connaître mes camarades. Ces jeunes viennent du monde entier: Angleterre, USA, Afrique du Sud, Chine. Ils butent sur mon prénom et je me vois rebaptisée Annah.

Le temps était froid dans le sud à Melbourne. Mais notre guide Blinky nous assure que le temps se réchauffera dans le nord. Si les journées sont effectivement plus chaudes, c’est la fricasse la nuit. Adelaide est vite visitée, nous roulons vers le nord.
Les amoureux de géologie trouveront leur comptes dans les différents parcs nationaux, avec des couleurs incroyables, dessinées par l’érosion (King’s Creek, Grampions, Port Cambpell).
Nous croisons des maisons abandonnées, en pleine région aride. Une ligne de train abandonnée passant dans le désert témoigne des essais de l’homme de dompter le désert. Il fut un temps où, en cas de dommage sur les rails, les passagers descendaient pour aider à réparer les voies (heureusement qu’on ne fait pas ça en Suisse).
Le plus étonnant est la ville de Coober Pedy, ce qui signifie « l’homme blanc qui se cache dans un trou » en aborigène . En effet, avec la découverte d’opales dans le coin, des hommes creusèrent leur maison dans la roche (du sable solidifié) en quête de richesses grâce à cette pierre précieuse.

Nous traversons des plaines sans signe de vie, quand soudain, sorti du nulle part, le mont Uluru apparaît. Une montagne énorme, de forme arrondie et plate à son sommet. Grise la nuit, puis brune, elle passe à une couleur rouge feu au lever du soleil. Les aborigènes la considèrent comme sacrée. De bouche à oreille, ils transmettent aux plus jeunes les légendes animistes autour de ce mont mystérieux, entre serpent maléfique et oiseaux messagers.

Après deux semaines d’excursion,nous quittons le centre de l’Australie pour retrouver la côte est, aussi appelée Gold Coast. Allons vérifier si cet endroit vaut bien de l’or.

Au prochain épisode !
Anaïs