Ne sous-estimez jamais la force des réseaux sociaux. Jamais. Récemment, des story Instagram de filles brandissant des Spritz devant une piscine à vagues ont hypnotisé ma rétine. Mon cœur a chaviré et l’algorithme d’Instagram a scellé ma décision….j’allais me rendre dans l’endroit le plus mainstream du moment, « ze place toubi » * : Alaïa Bay. Plus sérieusement, ce centre aquatique est l’œuvre de la société Alaïa Group, mastodonte qui crée des centres de loisirs (par ex. Alaïa Chalet à Lens). Au centre des îles à Sion, ils ont relevé le pari d’amener le surf entre les montagnes. Une première en Europe !
Une nouveauté si avant-gardiste dans un canton si conservateur ne pouvait qu’attirer du monde. J’y suis allée un dimanche, autant dire à la fréquentation maximale. Depuis l’autoroute, on voit déjà une masse de gens appuyés à la balustrade surplombant la piscine à vague. Au parking, on se bat pour avoir sa place…les vagues ça se mérite!
Un magasin situé au rez-de-chaussée propose des habits des marques Quiksilver, Roxy, ainsi que des planches de surf. A se demander si elles se vendent bien…quoique, j’ai quand même vu une jeune femme entrer dans le centre sa planche sous le bras comme d’autre leur baguette de pain…comme un jour normal à Biarritz quoi. Va-t-on assister à la naissance d’une communauté de surfeurs des eaux en Valais ? Après les surfeurs des neiges, laissez la place à ceux des vagues!
On monte à l’étage pour découvrir le restaurant « Twin fin ». Pas de service à table, la commande est prise directement à la cafétéria et on cherche sa commande quand un boîtier sonne. Simple et efficace. Avec le monde qui passe tous les jours, il le faut bien. Les menus sont variés et inspirés du monde entier : pizza, poke bowl, pâtes, tataki de thon. La nourriture est bonne, mais l’intérêt se situe surtout au niveau de la terrasse. On y mange des fish et chips en entendant le bruit des vagues et en matant de manière ostentatoire les surfeurs. Tels des jurys confirmés, on se permet de noter de 1 à 10 leurs performances. Comme je n’ai pas (encore) essayé de surfer ici, je ne pourrai vous conter mes exploits en la matière.** D’un point de vue pratique, pensez à prendre un chapeau ou une casquette, le soleil tape fort et les coins d’ombre ne sont pas nombreux. Etre sur la terrasse d’Alaïa c’est cool, mais être écrevisse à Alaïa ça le fait moins.
Dans le bassin, la force des vagues est réglée selon les niveaux : débutant (Waikiki), plus avancé (Malibu), advanced et expert (niveau Brice de Nice…Ok je sors). Chaque 30 minutes, les vagues augmentent d’intensité. Comptez environ 130 francs pour 30 minutes de session. A la queue leuleu, les élèves s’élancent dans les vagues à plat ventre sur leur planche. On voit directement les pros qui font leurs petits virages sur la vague, et ceux qui chutent sur la première lame. Deux moniteurs vêtus de jaune poussin conseillent et surveillent tout ce joli monde.
Le public venant à ce centre est jeune : des familles, des jeunes venus surfer, des hippies (teint hâlé, tatouages de leur tour du monde et bracelets à la cheville). Au niveau ambiance (vu du balcon), il est vrai que c’est extraordinaire de pouvoir faire du surf dans notre région. Toutefois, on est quand même sur un établissement flambant neuf, très propre et au roulement industriel. Très loin de l’ambiance roots des vrais spots de surf et des backpackers en Australie. Mais une leçon à Alaïa Bay vous coûtera toujours moins cher qu’un aller-retour Genève-Sidney!
Aloha, merci de votre lecture!
Alaïa Bay, Domaine des îles, Route d’Aproz 65, 1950 Sion.
*The place to be : l’endroit branché où il faut être pour voir et être vu
** Je ne manquerai pas d’écrire un article si je tente l’aventure!
Anaïs Zufferey 
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